SOUTIEN BETHLÉEM

Pour l’ensemble de ce projet, nous travaillons avec l'association Caritas Jérusalem, fondée en 1967 au lendemain de la guerre des Six Jours pour répondre aux besoins urgents des personnes palestiniennes déplacées. Elle représente les services socio-pastoraux de l'Église catholique en Terre Sainte. Sa présence active dans l'ensemble des territoires palestiniens permet de répondre aux besoins des communautés de Jérusalem Est, de Cisjordanie et de la bande de Gaza grâce à des programmes multisectoriels pour les pauvres et les marginalisés et de donner ainsi une réponse rapide aux situations d'urgence.

Le virus Covid-19 a été découvert à Bethléem le 5 mars 2020. Le jour suivant, toute la zone a été fermée. Personne n'a été autorisé à entrer ni à sortir de Bethléem. Les villes de Beit Jala et Beit Sahour forment une zone continue et densément peuplée mais elles ont été isolées les unes des autres. Cette séparation est toujours en place avec des changements de restrictions et d'autres règlements/instructions sur une base hebdomadaire.

Le reste de la Cisjordanie a été mis en quarantaine environ dix jours plus tard. Des milliers de journaliers et de travailleurs palestiniens à bas salaire ont été immédiatement mis au chômage. Avant l'épidémie de Covid-19, le taux de chômage en Cisjordanie était supérieur à 25 % et le taux de pauvreté supérieur à 40 %. La perte soudaine de revenus pour des milliers d'ouvriers journaliers et de travailleurs faiblement rémunérés a rendu cette situation insupportable.

En conséquence, Caritas Jérusalem a été submergée de demandes d'aide ; les gens sont sans travail et sans revenu depuis plus de neuf mois. Avec l'aide de nos partenaires, nous avons pu fournir des colis et des coupons alimentaires, des kits d'hygiène, des médicaments, des repas chauds et bien plus encore grâce à nos diverses interventions en coordination avec les curés, le ministère du développement social (MOSD) et d'autres partenaires locaux.

La pandémie de COVID-19 a frappé particulièrement fort à Bethléem, où l'économie dépend largement du tourisme. Plus de 7 000 personnes travaillant dans le secteur du tourisme sont depuis sans emploi et l'Autorité palestinienne n'a pas les moyens de fournir une aide financière aux résidents, comme le font d'autres pays. Aujourd'hui, Bethléem est enregistrée comme ayant le taux de chômage le plus élevé de Cisjordanie (23% selon le Bureau palestinien des statistiques PCBS publié en 2019). Actuellement, le gouvernorat de Bethléem est confronté à une crise économique sans précédent. Caritas Jérusalem vise à améliorer le statut socio-économique et l'implication des petits ateliers dans le gouvernorat de Bethléem (Bethléem, Beit Jala et Beit Sahour) en renforçant leur productivité économique par la sélection des petits ateliers les plus touchés par le manque de tourisme de pèlerinage en Terre Sainte.

Le projet de Soutien Bethléem vient ainsi en aide à plusieurs familles de Bethléem et notamment les plus touchées, sans compter les personnes qui bénéficieront indirectement du projet (personnes travaillant dans le bois et les produits de l'olivier ; épiceries à proximité des ateliers, etc.).

Caritas Jérusalem a pour but de promouvoir le développement communautaire par l'autonomisation sociale et économique des Palestiniens en leur fournissant des revenus par la réalisation de croix. Les objectifs de cette action sont: augmenter les revenus des ménages, améliorer les conditions de vie en Terre Sainte en achetant des matières premières pour fabriquer des croix, fournir du travail aux hommes sans source de revenus et donner du travail aux petits ateliers.

Pour cela, Caritas Jérusalem s’occupe d’acheter les matières premières, de sélectionner les personnes qui pourront faire le travail selon les critères de son département socio-pastoral.